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Trace (México, DF)

On-line version ISSN 2007-2392Print version ISSN 0185-6286

Trace (Méx. DF)  n.77 Ciudad de México Jan. 2020  Epub Apr 13, 2021

 

Présentation

L’Amérique Centrale (XIXeXXIe siècles) : perméabilité des frontières et circulations internes

Clara Duterme

Catherine Lacaze


De l’idéal unioniste aux fractures politiques engendrées par les conflits armés des années 1970 et 1980, des affrontements passés visant à établir des frontières nationales aux affrontements actuels pour contrôler ou empêcher le passage des migrants et des réfugiés, des centres de pouvoir économiques et politiques aux zones marginales où les institutions étatiques ont toujours été absentes1, l’espace centraméricain constitue un territoire contrasté et marqué par les mobilités des individus et des idées.

Les articles réunis dans ce numéro proposent d’interroger la complexité du paysage centraméricain à travers la problématique des circulations et des reconfigurations qu’elles génèrent2. Cette thématique est particulièrement indiquée pour comprendre les processus historiques de la région, l’Amérique Centrale ayant joué un rôle de pont aussi bien entre deux sous-continents qu’entre deux océans. Sa condition d’isthme a déterminé en grande partie son importance géostratégique (Granados, 1985), ainsi que les relations économiques, sociales et politiques développées au sein de l’espace centraméricain (Acuña, 2015). Au travers d’une diversité de regards disciplinaires (Histoire, Littérature et Droit), les analyses que nous proposons ici retracent l’histoire contemporaine de l’isthme en mettant l’accent sur les dynamiques internes, sur les conflits entre États, sur la perméabilité des frontières entre des groupes et des espaces, ainsi que sur les jeux de représentations des « communautés imaginées » (Anderson, 1996).

Il est nécessaire de maintenir une distance critique dans l’élaboration d’une pensée portant sur l’histoire « centraméricaine ». Bien que nous insistions ici sur l’importance de mettre en avant et de faire dialoguer les travaux sur l’Amérique Centrale, les identités nationales continuent d’être des points de référence qui ne peuvent être ignorés. La production de la littérature académique reflète l’histoire régionale, ainsi que les relations de pouvoir entre Etats, comme le montre par exemple la prééminence de publications costariciennes3. Les travaux qui prédominent tendent également à inscrire leur analyse à l’intérieur des frontières nationales. Cette tendance est d’autant plus accentuée que, malgré quelques tentatives pour compiler de documents à l’échelle régionale, la dispersion actuelle des sources représente un défi pour les chercheurs qui souhaitent développer les études incluant plusieurs pays4. D’où le vif intérêt de questionner cet espace à travers les ruptures et les continuités qui ont marqué l’époque contemporaine.

En insistant sur l’étude des phénomènes de circulation, nous prétendons rompre avec le « nationalisme méthodologique » encore présent dans les Sciences Humaines et Sociales. L’État-nation en tant que catégorie d’analyse peut être remis en cause en développant des recherches à différents niveaux : local, régional et transnational. Sans adopter une conception hiérarchique entre les espaces, les travaux doivent tenir compte des jeux d’échelle mouvants (Saunier, 2004). Les études actuelles sur les enjeux contemporains liés aux espaces frontaliers (Lestage, 2009 ; Chavarochette, 2011) et les dynamiques sociales et culturelles transfrontalières (Pedrón-Colombani, 2016 ; Chavarochette et Philippe, 2009) entre l’Amérique Centrale, le Mexique et les États-Unis ont démontré l’intérêt qui existe à aborder les phénomènes d’un point de vue multi-situé.

L’intervention des puissances étrangères (en particulier de l’Espagne, de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de la Chine plus récemment) a eu des répercussions déterminantes sur la construction des nations centraméricaines (Couffignal, 1992)5. Particulièrement perméables, les frontières centraméricaines sont, en elles-mêmes, des espaces géographiques propices à l’étude des interactions entre les peuples (Bovin, 1997). D’ailleurs, certaines instances régionales considèrent depuis les dernières décennies que la coopération transfrontalière est un « instrument d’intégration et un outil de résolution de conflits » (Medina-Nicolas, 2009). Il ne s’agit pas de nier l’importance de l’échange local-international qui permet de questionner les relations des populations avec l’Etat (Duterme, 2017) ; toutefois l’étude de telles dynamiques peut aussi être mise en relation avec la reconnaissance des spécificités régionales, en particulier dans le dialogue entre les différentes situations nationales et l’idéal unioniste (Lacaze, 2018).

L’intérêt de cette approche est de mettre en relief le dynamisme des mécanismes de transfert, de connexion, d’articulation, ou de « transaction » (Weber, 2001) en lien avec les catégories de négociation et d’appropriation élaborées par Paul Ricœur (2000). En adoptant cette perspective, qui souligne l’analyse des interactions aussi bien au niveau des individus que des institutions, il est possible de produire une réflexion qui va au-delà des dichotomies, sans nier l’existence des lignes de démarcation. L’idée de circulation implique de penser le temps et l’espace de façon articulée, et permet de capter la complexité des relations entre populations ou entre gouvernements. Les mouvements des individus, des objets et des représentations s’entrecroisent et se manifestent dans l’imaginaire, ce qu’Appadurai (2001) traduit par la notion de « flux ». Considérer que les productions culturelles et les représentations sont des objets en circulation est, certes, quelque peu délicat, étant donné la tentation de se limiter à leur description dans un contexte socio-culturel spécifique. Toutefois, s’il existe la possibilité de parler d’une identité centraméricaine, sa richesse réside précisément dans sa diversité, comme le démontrent les productions artistiques, notamment la littérature (Cortés, 2016). Les conditions de production et de réception influencent les modalités et l’utilisation des objets en circulation (Bourdieu, 2002) en particulier dans l’isthme, qui se caractérise par une grande pluralité ethnique et culturelle. Les deux phénomènes sont intimement liés, car tout produit culturel s’inscrit dans un registre partagé entre le locuteur et le récepteur auquel il s’adresse (Prost, 1997).

Ce dossier thématique a pour objectif de mettre en avant les interrelations au sein de l’isthme depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours, et d’insister en particulier sur deux échelles de référence identitaires qui opèrent en Amérique Centrale : celle des États et celle de l’isthme. De nombreuses tentatives d’unification, pacifiques ou militaires, ont été entreprises depuis le XIXe siècle car les États centraméricains ont douté de leur viabilité politique et économique. Le processus d’intégration centraméricain, perçu pendant longtemps comme une nécessité historique, est encore à l’œuvre à l’heure actuelle. Les travaux présentés dans ce numéro apportent un regard spécifique sur l’histoire passée et présente de l’Amérique Centrale, en se focalisant sur les circulations des individus (commerçants, militaires, intellectuels, migrants), des objets (œuvres littéraires, littérature académique, marchandises) et sur les transformations des représentations identitaires et sociales. Les articles sont classés selon un ordre chronologique, depuis la période suivant l’indépendance et les guerres fédérales durant la première moitié du XIXe siècle (Clara Pérez Fabregat), les années 1950 et 1960 quand réapparaît un courant d’intégration politique et économique (Carlos Sancho Domingo), l’époque révolutionnaire qui continue jusqu’aux années 1980 (Edgar Romero Figueroa), jusqu’à la gestion actuelle des flux migratoires (Esteban Vargas-Maza). L’ensemble des articles permet de comprendre les dynamiques entre les pouvoirs étatiques et la société civile à l’échelle régionale, entre discours officiels et réalités locales complexes.

L’indépendance de l’Amérique Centrale s’est faite sans confrontation armée avec la couronne espagnole. Un cas particulier dans l’histoire de l’Amérique hispanique. Après la chute de l’Empire Mexicain en 1823, une assemblée constituante a donné lieu à la République Fédérale d’Amérique Centrale réunissant cinq provinces : le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica6. La période fédérale a été caractérisée par des affrontements politiques et militaires entre les élites locales, surtout entre les guatémaltèques et les salvadoriennes. Les premières voulaient conserver leur prédominance, héritée du système colonial, tandis que les autres cherchaient à étendre leur sphère d’influence, aussi bien politique qu’économique. La République Fédérale ne dura pas longtemps. Marquée par la figure du libéral hondurien Francisco Morazán, qui la dirigea de 1830 à 1839, elle s’effondra suite à l’exil et à l’exécution postérieure du caudillo. L’Amérique Centrale entra alors dans une période caractérisée par l’hégémonie du guatémaltèque Rafael Carrera, de tendance conservatrice, tandis que les partisans de Morazán et les libéraux centraméricains essayaient de se réorganiser à l’échelle régionale.

L’article de Pérez Fabregat propose une analyse détaillée de ces jeux d’influence à partir d’un espace spécifique qu’elle appelle « Arco de Conchagua », territoire partagé entre le Salvador, le Honduras et le Nicaragua autour du Golfe de Fonseca. Ce travail montre comment la minorité dominante de l’orient salvadorien s’est approprié l’unionisme centraméricain, dans un contexte où les circuits économiques et politiques dépassaient les frontières étatiques. Selon l’auteure, les réseaux établis depuis l’époque coloniale tardive autant que les guerres fédérales et post-fédérales ont engendré des acteurs interrégionaux. L’axe San Miguel-La Unión-León a constitué un projet alternatif au contrôle du Guatemala sur la région, projet qui a été important jusqu’à ce que la découverte d’or en Californie, autour de 1850, déplace l’attention vers le Pacifique.

Les États ont tardé à déclarer leur indépendance vis-à-vis de la République Fédérale et l’idéal unioniste a persisté, dans la promesse de construire une nation prospère et reconnue internationalement. Dans une certaine mesure, cet idéal a freiné la consolidation des identités nationales (Díaz, 2005). Cependant, les sentiments d’appartenance n’étant pas exclusifs, l’unionisme a été fut incorporé dans les discours de chaque État et la référence à la communauté centraméricaine est restée en vigueur dans les nationalismes particuliers (Cuenin, 2010). Au début du XXe siècle, de nouvelles idéologies ont remis en question le modèle libéral de Nation en plaidant pour un unionisme plus proche du peuple (Casaús et García, 2005). Mais la tentative de reconstruire une Fédération pour le centenaire de l’indépendance, en 1921, échoua. Il a fallu attendre les années 1960 pour que le processus soit rénové, surtout dans sa dimension économique, avec la création du Marché Commun Centraméricain.

Dans ce contexte, le Conseil Supérieur Universitaire Centraméricain (CSUCA) en 1949 proposa un ambitieux projet de coopération académique, donnant lieu à l’éphémère Institut d’Etudes Centraméricaines (IECA) entre 1972 et 1975, affilié à l’Université du Costa Rica. L’article de Sancho Domingo examine les étapes de ce projet -dont l’un des principaux fruits est la revue Anuario de Estudios Centroamericanos, toujours publiée aujourd’ huiet met en évidence les difficultés que les diverses institutions rencontrèrent pour le mener à bien. En étudiant cette initiative inachevée de production scientifique collective, l’auteur démontre comment la difficile circulation des archives entre les différents pays a joué un rôle dans l’élaboration de l’histoire de l’isthme, et comment elle influence, encore aujourd’hui, la façon dont les ressources sont mises à disposition des historiens.

Devant cette histoire complexe, marquée par des rapprochements et des ruptures, et par la défense des intérêts nationaux face à l’idéal unioniste issu d’une volonté de reconnaissance internationale, l’idée d’une identité centraméricaine n’est pas une évidence. Les frontières territoriales des États se sont fixées définitivement au milieu du XXe siècle et sont, encore aujourd’hui, source de disputes. Paradoxalement, durant les années 1960, se sont développées des idéologies politiques dont l’application a remis en cause les limites de l’idéal supranational. Le marxisme, revendiqué par les mouvements guérilleros, s’adressait au peuple dans une logique universaliste, et l’ensemble de l’isthme a été affecté par les conflits armés qui ont eu lieu au Guatemala, au Nicaragua et au Salvador.

Dans ce contexte, des productions littéraires spécifiques sont apparues au sein de la région centraméricaine, qui articulaient la poésie aux témoignages7, avec une forte dimension politique. Le travail de Romero Figueroa étudie des textes poétiques produits par Ernesto Cardenal (Nicaragua), Roque Dalton (El Salvador), Roberto Sosa (Honduras) et Otto René Castillo (Guatemala). L’auteur propose de parler d’une « antipoésie » liée à une rhétorique révolutionnaire. Son analyse souligne le langage commun utilisé par les poètes qui cherchaient à diffuser leurs idées au-delà d’un cercle littéraire et à propager leur message parmi l’ensemble du peuple.

Le processus de « pacification » durant la décennie de 1990 a aussi été mené à l’échelle régionale, la logique néolibérale qui a prévalu a posteriori prônant une élimination des frontières était cependant plus appliquée pour la circulation des marchandises que pour celle des individus. Les idéaux humanistes revendiqués par les poètes contrastent avec la brutalité concrète des politiques migratoires étudiées par Vargas-Maza. Son travail sur la législation relative à la circulation des personnes au sein de l’isthme souligne combien la volonté des Etats de collaborer à l’échelle centraméricaine, en s’inspirant d’autres associations d’États comme l’Union Européenne, entre en conflit avec les préoccupations nationales. Né de la volonté affirmée d’une gestion commune de certains enjeux politiques et économiques, le Système d’Intégration Centraméricaine (SICA) est théoriquement l’organisme compétent pour faire face aux transformations des modes de migration qui ont eu lieu entre 2013 et 2018. Toutefois, les jeux de pouvoir entre Etats, et la position adoptée par le Costa Rica en particulier, influencent profondément l’application concrète des normes législatives.

Dans ce dossier, nous avons choisi de considérer l’Amérique Centrale comme une entité globale, unie par une histoire partagée et une proximité géographique. Les différents articles permettent de réfléchir sur une diversité d’espaces nationaux, du Guatemala au Costa Rica, en passant par le Honduras, le Salvador, le Nicaragua, le Bélize, le Panama et même la République Dominicaine. Ces derniers pays, forgés par des processus historiques différents, font aujourd’hui partie de l’intégration régionale. Se centrer sur le thème des circulations nous oblige à considérer les interrelations entre les différents niveaux d’analyse, montrant l’intérêt de s’affranchir des frontières nationales et d’établir des liens entre les différents espaces. Ces réflexions, pour être approfondies, gagneront à être mises en dialogue avec d’autres perspectives, nous pensons en particulier à l’anthropologie, pour faire apparaître les liens entre l’échelle microlocale et l’échelle locale. Nous espérons que la lecture du dossier mette en avant la pertinence d’une approche réflexive sur la production de connaissances concernant l’Amérique Centrale.

REFERENCES

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1À ce sujet, voir le n° 73 de Problèmes de l’Amérique Latine : « Amérique Centrale, fragilité des démocraties » coordonné par G. Bataillon (2009).

2Les articles ici compilés ont été présentés lors d’une journée d’études internationale organisée le 12 janvier 2017 à l’Université de Toulouse 2 Jean Jaurès, avec le soutien du laboratoire Framespa, l’Institut des Amériques (IDA) et l’Association Toulousaine pour la Recherche Interdisciplinaire sur les Amériques (ATRIA). Nous tenons à remercier Odile Hoffmann, Ronald Soto-Quiros, Christophe Belaubre et Adriana Alas pour leur participation à cet évènement.

3Le rapport entre auteurs centraméricains et étrangers est aussi révélateur, étant donné la proportion de ces derniers. La bibliographie ici présentée ne fait pas exception.

4Déjà en 1995, Jean Piel et Arturo Taracena avaient publié un recueil de travaux sur la construction des nations centraméricaines, mais depuis, peu de recherches ont été développées à l’échelle de l’Amérique Centrale. Il y a cependant des efforts en ce sens, par exemple avec la thèse doctorale de Patricia Fumero (2005) sur la célébration du centenaire de l’Indépendance de l’Amérique Centrale dans une perspective comparative.

5Pour un bilan sur la longue durée des influences étrangères en lien avec les défis ethniques et identitaires en Amérique Centrale, voir Euraque (2018).

6Au sujet de la création et de l’organisation de la République Fédérale d’Amérique Centrale, voir le travail de Vázquez Olivera (2012).

7Le témoignage en tant que genre littéraire s’est developpé des années 1960 jusqu’aux années 2000, obtenant de plus en plus de prestige, notamment grâce à la creation du prix décerné par la Casa de las Américas de la Havane (Cuba) en 1970 (Ollé, 2005).

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