Resumen

MORALES OYARVIDE, César. “Le plus grand seigneur que l’on puisse trouver”. Sur la vertu de craindre et d’être craint chez Machiavel. Foro int [online]. 2023, vol.63, n.4, pp.605-637.  Epub 19-Feb-2024. ISSN 0185-013X.  https://doi.org/10.24201/fi.v63i4.3009.

Cet article soutient que parmi l’ensemble des émotions du paysage politique que Machiavel dépeint pour ses lecteurs, la peur est non seulement la plus importante, mais aussi la plus liée à la virtù, le concept central de la politique machiavélienne. À partir de l’analyse de la conception révolutionnaire de l’écrivain florentin sur la virtù et à la suite des travaux de Pedullà, on présente une classification bipartite des usages de la peur dans l’œuvre de Machiavel: un usage vertueux, conduisant au succès politique, et un autre qui conduit á la ruine. A travers une sélection de passages de Le Prince et des Discours sur la première décade de Tite-Live, sont retracés les principaux exemples de cette ambivalence et on montre comment la capacité d’inspirer et de ressentir cette émotion est liée à plusieurs des conseils les plus importants dans l’œuvre du Florentin.

Palabras llave : Machiavel; émotions; peur; politique; virtù.

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